Lors de l’atelier d’écriture, on privilégie l’utilisation du stylo, et ce, à partir de la maternelle. Cela implique qu’on valorise l’application, qu’on enseigne les ratures, etc. Mais cela permet en même temps d’obtenir et de garder des informations importantes et d’une richesse inestimable pour notre enseignement, auxquelles on n’aurait pas accès autrement, notamment sur le volume d’écriture. MA IR

Le problème est que s’ils effacent, nous n’avons aucun accès à leurs réflexions. C’est un peu comme si on tournait la tête quand nos enfants font du vélo : comment savoir s’ils sont tombés. Et effacer, du moins la valorisation de l’efface, dit que l’on n’aime pas voir leurs erreurs. Et sans erreurs, comment savoir quoi enseigner? Il y aura amplement d’endroits où mettre en application leur capacité à réviser et à se corriger. Enlever la gomme à effacer est rendre service aux élèves. Et moi, comme auteur, je fais des jets, biffe, change, recommence. Chaque écrit n’est pas une copie finale. De nombreux jets pour arriver à la copie que je partagerai.. ou non. YN

En demandant aux élèves, ou à un élève qui a ce défi, de changer de couleur chaque jour, je peux voir facilement le volume d’écriture produit et intervenir au besoin, ou le motiver à en faire plus! IR

Toutes les traces des élèves donnent accès à leurs réflexions, à leurs essais. Elles permettent de voir l’évolution de chacun. Bientôt, vos élèves reprendront les premiers textes qu’ils ont écrit et se diront « WOW! Si j’ai appris! »PF