Un article de Patricia Forget
Conseillère pédagogique à la commission scolaire des Samares
C’est le jour J. Assise parmi des élèves de 6e année, je participe, avec eux, à la 17e leçon d’écriture de l’unité narrative de 3e année : Écrire des histoires vraies.
La leçon ayant été enseignée avec dynamisme, les élèves sont invités à aller écrire. Chacun se dirige à sa place d’écriture, tous savent ce qu’ils ont à faire. Autour de moi, je vois des élèves motivés et engagés. Certains lisent leur texte, d’autres réfléchissent, seul ou avec leur partenaire, d’autres encore écrivent ou révisent leurs idées. Une vraie communauté de scripteurs! Je circule entre ces auteurs. Je suis fière d’être témoin d’un si grand moment.
La période d’écriture tire à sa fin. Déjà? Le partage permettra de clore l’atelier du jour en faisant réfléchir les élèves. L’enseignante remet aux élèves un texte qu’ils ont écrit avant de débuter la première leçon de cette unité d’écriture. Ces textes ont d’abord permis à l’enseignante de voir là où se situaient ses élèves en tant qu’auteurs de textes narratifs. Aujourd’hui, ces mêmes textes permettront aux élèves de réaliser tous les progrès qu’ils ont faits.
Les élèves ont les yeux rivés sur le texte qu’ils ont composé quelques semaines auparavant. Spontanément, certains réagissent :
«Je ne peux pas croire que je n’avais pas divisé mon texte en paragraphes!»
«Je n’ai mis aucun dialogue!»
«Mon texte est un long résumé. Je n’avais pas encore ma voix d’auteur!»
«Mon début est beaucoup plus long que le cœur de mon histoire!»
Je suis épatée. L’enseignante demande aux élèves de prendre leur texte le plus récent. Elle veut maintenant qu’ils nomment, un à un, tous les apprentissages qu’ils ont faits depuis le début de l’unité. Elle les invite à repérer, dans leur texte, les preuves de ces acquis.
Les élèves sont fiers. Moi, je suis sans mot. Je suis émue. Ces élèves sont déjà de grands auteurs et ils n’en sont qu’à leur 17e leçon. Aujourd’hui, le partage a été un grand moment de régulation. Je suis convaincue qu’il aura un effet sur l’écriture de demain.
BRAVO LES AUTEURS!