C’est l’Halloween demain. Mes enfants sont grands, c’est avec leurs copains qu’ils célèbrent et se costument. On n’ouvre plus la porte depuis quelque temps déjà. Cette année, une autre étape: même pas de décoration à l’extérieur. Pourtant, au début du mois d’octobre, mes enfants m’ont demandé où était le bac d’Halloween. Avec le chat qui fait un bruit de sorcière qui nous fait faire le saut chaque fois qu’on monte l’escalier. Et les autres décorations qui leur ramènent des « Ah oui! Oh, c’est vrai! » chaque fois qu’ils sortent un nouvel objet. Ils m’ont aussi demandé si je ferais les biscuits à la citrouille (« Sinon, dis-le, on va les faire, nous autres… »), et le squelette en crudités. Demain, les lumières seront éteintes à l’extérieur, mais dans la maison, nous recréerons un rituel qui nous sert en fait de prétexte à être ensemble, à se rappeler de bons moments, à avoir du plaisir en famille et entre amis. Prendre le temps de célébrer, c’est créer et participer à un événement qui cimente nos identités familiales et sociales.
Continuer à lire « Célébrer, un petit plus qui fait toute la différence… »Un texte d’Isabelle Robert
Septembre, on ne le voit jamais passer. Faire connaissance, installer les routines et bâtir les fondations sur lesquelles se déposeront nos habitudes, nos façons de faire, notre travail acharné, nos expériences, nos moments de joie, nos doutes et tout ce qu’on sera en tant que communauté font que les journées s’enchainent et défilent à toute vitesse.
Octobre, on se dépose un peu. Toutefois, dans ma classe de première année, c’est le moment de se pencher sérieusement sur un élément clé du travail d’écriture : la capacité de se relire pour réviser.
Continuer à lire « Après six semaines, il est temps de s’y pencher sérieusement! »Un texte d’Isabelle Robert
Voilà! Les sept premiers jours d’école viennent de défiler au milieu d’un grand tourbillon. Des jours précieux à faire connaissance, à installer des routines, à permettre aux élèves de s’approprier leur nouvel environnement et l’horaire d’une journée de première année, à instaurer de nouvelles façons de faire, à mener les premières activités d’apprentissage et surtout, à créer des liens entre nous. Des jours essoufflants, des jours pleins d’espoir, des jours inégaux, des nuits courtes à revoir mon plan de match.
Mais chaque jour, nous avons lu des histoires (d’ailleurs, Mathieu Lavoie est la vedette de l’heure de la classe!!!), parlé des auteurs que l’on connait, parlé de nos livres préférés, des endroits où nous aimons lire, des sujets de documentaires qui nous intéressent. Nous avons parlé de la chance que nous avons de pouvoir choisir des livres qu’on a le gout de lire. Et j’ai enchainé, jour après jour, les premières leçons de lecture ainsi que des moments de lecture seuls et en tandem.
Continuer à lire « Telle une feuille qui tourbillonne dans le vent »Un article de Martine Arpin
Fin décembre. Fin du module informatif dans ma classe de 2e année. J’observe les textes sur demande de mes élèves avec attention. Je relis chacun des textes quelques fois, avec une intention différente chaque fois : en comparant le premier et le dernier « sur demande » du module, et en observant les textes de son dossier d’écriture, quelle évolution puis-je constater chez cet élève ? J’en prends note, pour pouvoir en faire part à l’élève et à ses parents. Continuer à lire « Utiliser les textes des élèves pour planifier son enseignement de l’orthographe et de la grammaire »
Un article de Martine Arpin
Lorsque le rapport du Conseil Supérieur de l’éducation Évaluer pour que ça compte vraiment[1] a paru en février 2019, je me réjouissais de voir qu’enfin un groupe d’influence près du Ministère de l’Éducation, appuyé sur des recherches, fasse le point sur l’un des sujets importants mais, à mon avis grandement problématique de notre travail et de notre système scolaire. Un grand nombre de spécialistes de l’éducation applaudissaient ce rapport. Avec un ministre qui avait lui-même enseigné et vécu les marathons de fin d’étape, les Ironman des examens du ministère, et qui semblait vouloir faire bouger les choses en éducation, tout était en place pour que des décisions importantes se prennent pour faire réfléchir le milieu sur des habitudes ancrées parfois depuis trop longtemps et ajuster le tir vers des objectifs centrés sur l’apprentissage des élèves.
Un article d’Isabelle Robert
C’est à la fin du mois de septembre que mes élèves ont vécu leur première célébration. Ils ont travaillé fort en écriture pendant les quatre premières semaines de classe. C’est énormément d’apprentissages et de temps de pratique pour ces petits de première année qui ont tant à découvrir à propos de la lecture et de l’écriture. Mes élèves écrivent depuis le premier jour, et moi, j’enseigne ce qu’ils ont besoin de savoir pour être plus efficaces, plus clairs, plus précis et pour que la créativité puisse prendre son élan. Ils écrivent. Je regarde leurs écrits. J’enseigne. Ils écrivent. Je regarde leurs écrits. J’enseigne. Ils écrivent… Et je vois les écrits se transformer sous mes yeux. Continuer à lire « Développer son identité d’auteur et célébrer qui on est! »
Un article de Charlotte Therrien
Enseignante à la maternelle Ste-Geneviève, Berthierville
L’année scolaire tire à sa fin comme le démontrent mes cernes et l’excitation palpable de mes élèves . Une année de découvertes, d’essais, de grandes réussites, de défis et de plaisir à exercer le plus beau métier. La première année où je me lance à temps plein dans les ateliers d’écriture et de lecture. Et quelle belle année! Jamais je n’aurais pensé voir AUTANT grandir et évoluer mes amis de maternelle. Et désormais, les ateliers de lecture et d’écriture me collent à la peau. Je ne me vois plus enseigner autrement. J’ai revu mes pratiques afin de ne prioriser que celles qui me semblent les plus efficaces. J’ai déjà hâte à la prochaine rentrée pour pouvoir voir l’an deux et toutes les améliorations qui s’en suivront.
Mais pour l’instant, laissez-moi contempler vos progrès mes chers élèves.
Je sais que demain, nous débuterons notre journée avec la lecture autonome (un moment précieux pour mes élèves et moi). Je vous verrai choisir un livre à votre goût et à votre niveau, car vous connaissez désormais votre profil de lecteur. Vous êtes capables de m’expliquer pourquoi vous faites tel choix de lecture et êtes en mesure de me partager vos impressions d’un livre. Je vous entendrai partager votre page wow avec un partenaire et jaser lecture dans un climat permettant aux autres lecteurs de poursuivre leurs découvertes. Vous viendrez me voir avec la fierté dans les yeux parce que vous aurez reconnu un mot fréquent, une stratégie d’auteur ou vous êtes souvenu d’un passage chouchou. Je vous entends dire à quel point un livre vous a appris, fait rire, touché, etc. Des pas de géants qui méritent d’être soulignés.
Quand je repense à septembre, tout à apprendre. Vous, mes amours, n’aviez pas la confiance que je vois dans vos yeux quand la période d’écriture arrive. Maintenant, je vous vois vous préparer à votre table de travail en installant vos rappels d’objectifs et stratégies tout près, pour ensuite relire vos derniers textes pour planifier votre période. Je vous entends m’expliquer ce que vous prévoyez utiliser comme stratégies dans vos prochains textes. Je vous vois vous référer aux tableaux d’ancrage, aux textes modèles et à vos compagnons de classe. Je vous entends réviser vos textes entre partenaires et tenter de guider l’autre dans sa démarche d’écriture. Mercredi, je vous verrai présenter avec les yeux pétillants vos meilleurs textes à la grande célébration de l’école aux côtés des »grands » de première et deuxième années. Des textes qui démontrent tout le chemin que vous avez parcouru depuis septembre.
Textes histoires vraies – Avril
Et moi dans tout ça? J’ai appris tout autant que vous, sinon plus, cette année. J’ai appris à me faire confiance. J’ai appris que la constance et la rigueur sont les clés du succès des ateliers. J’ai appris à comprendre la structure d’un entretien pour pouvoir mieux vous accompagner. Mais surtout, j’ai appris à voir vos réussites. Arrêter de vouloir absolument un résultat »impeccable ». Arrêter de mettre mon énergie sur des textes, sur des résultats. J’ai investi mon temps dans des auteurs, dans des lecteurs. Un investissement payant. C’est grâce à ce nouveau regard que j’ai pu voir vos plus belles réussites :
- réussir à garder votre attention pendant une mini-leçon,
- avoir une conversation efficace avec un partenaire en lien avec la question posée,
- résoudre de manière autonome les petits problèmes durant les périodes d’écriture,
- organiser les milles idées que vous avez dans la tête à la fois,
- persévérer dans vos réalisations,
- développer votre propre personnalité d’auteur et de lecteur,
- écrire des mots en les étirant pour entendre tous les sons,
- développer votre langage et votre répertoire de mots nouveaux,
- vous considérer comme capable de réussir
- et surtout cultiver au quotidien un amour des livres.
Notre mur de mots construit au fil de l’année scolaire
J’ai désormais dans ma classe 19 auteurs, 19 lecteurs prêts pour la première année. Bravo mes élèves. Je suis si fière de toutes vos réussites. Les enseignant(e)s qui vous auront l’an prochain ne savent pas encore comment vous êtes formidables et inspirants. Bon été mes amours!
Un article de Martine Arpin
Changer ses pratiques pour enseigner l’écriture demande beaucoup de travail et d’énergie. L’atelier d’écriture répond à un besoin parce qu’il permet enfin de mieux comprendre, organiser et planifier plusieurs aspects de l’enseignement de l’écriture. Quand on s’investit complètement dans ces changements, on découvre des forces et des talents insoupçonnés, autant pour les enfants que comme pédagogue! Mais on devient aussi conscient de nos lacunes! On découvre qu’un changement de pratique mène à un autre, puis un autre… Finalement, on se retrouve avec plus de questions que de réponses, et même si c’est parfois épuisant, la motivation et la compétence des élèves, et la conviction profonde que nous sommes une infime partie importante d’une vision à long terme de l’éducation, mènent au constat qu’il serait impossible de retourner en arrière.
Un article d’Anick Sirard
Et maintenant, quoi? C’est une excellente question! C’est en fait la question que l’on devrait toujours se poser, à chaque étape franchie, à chaque obstacle rencontré et surtout quand on pense être arrivé!
Dans un récent article, ma collègue Isabelle Robert décrit bien ce qui est entendu par « texte sur demande ». Récoltés d’abord en début d’année, ces textes sont des mines d’or d’informations pour nous aider à connaitre nos auteurs, leurs forces et aussi les besoins qu’ils ont et auxquels nous répondrons par un enseignement ciblé et des moments de rétroactions variés. Continuer à lire « Ok, j’ai fait faire à mes élèves un/deux/trois textes sur demande. Et maintenant, quoi? »
Un article d’Isabelle Robert

Dès le début d’année, il est recommandé de faire écrire aux élèves trois textes sur demande. Un pour chacun des genres littéraires qui sera travaillé au cours de l’année (narratif, informatif et opinion). C’est une évaluation qui s’avère très efficace, car elle nous permet, assez rapidement, de connaitre nos élèves et de guider la planification de notre enseignement. On la recommande même à la maternelle, car cette évaluation nous permet de constater que les élèves ne sont pas tous rendus à la même place dans leur développement de la communication écrite. Les habiletés de certains peuvent surprendre. Continuer à lire « Le texte sur demande »
Un article de Diane Bernier-Ouellette
Dans les écoles françaises de ma province, c’est devenu une tradition : nous célébrons nos jeunes auteurs. La célébration des auteurs c’est un évènement annuel dans le cadre duquel tous les élèves de l’école se rassemblent afin de partager leurs progrès et leurs « meilleurs textes de l’année». Continuer à lire « La célébration des auteurs à l’Île-du-Prince-Édouard! »
Un article d’Isabelle Robert
Souvent, nous avons des questions au sujet de la publication. « Est-ce que je dois passer après l’élève pour corriger les fautes qui restent? Est-ce que les élèves doivent réécrire au propre? Est-ce que je peux exposer des textes qui ne sont pas parfaits? Est-ce que je peux écrire les textes à l’ordinateur? Est-ce que les élèves peuvent les écrire à l’ordinateur? … » Pas toujours facile d’y répondre… Il y a certainement plusieurs éléments à considérer.
Tout d’abord, réfléchissons à cette étape du processus : la publication. Publier un texte veut dire le rendre public. Ici, la plupart du temps, l’attention sera portée sur un texte en particulier. La publication est considérée comme l’étape finale du texte (quoique des textes sont parfois réédités!).
