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Les ateliers d'écriture et de lecture au primaire

Inspiré de la démarche des Units of Study du TCRWP

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Un coffre à outils pour enseigner l’écriture

Un article de Martine Arpin

Inspiré de diverses formations du groupe Advancing Literacy, dont un atelier de Kelly Laliberté

La rétroaction en cours d’apprentissage est l’un des éléments qui a le plus d’effets sur les compétences en écriture, comme dans le développement de plusieurs compétences ou habiletés. Mais c’est aussi l’un des éléments les plus complexes à mettre en pratique efficacement dans une classe. 

Quand vous imaginez la période d’écriture autonome idéale, vous voyez des élèves au travail et quelques perturbations normales dans une salle de classe. Vous travaillez sérieusement avec un petit groupe d’élèves pendant une dizaine de minutes, puis circulez allègrement d’un élève à l’autre pour réaliser quelques entretiens puissants qui aideront vos élèves à franchir une étape importante dans leur travail d’auteur. Vous entendez presque le bruit des oiseaux chanter pour célébrer cette classe d’auteurs au travail qui reçoivent un enseignement exemplaire. 

Dans la réalité, les élèves sont bel et bien au travail. Quelques perturbations normales ont bel et bien lieu. Mais vous sentez une certaine pression (mise par nul autre que vous-même) lorsque vous tentez de circuler d’un élève à l’autre pour l’aider du mieux que vous pouvez. Des élèves lèvent la main ou vous tapotent le bras même si vous avez déjà enseigné à se débrouiller. Vous auriez besoin d’autant de bras qu’une pieuvre a de tentacules, et d’être aussi vite que Connor Mc David[1] sur vos patins. Vous auriez aussi besoin d’œillères pour ne pas tout voir ce qui se passe et rester bien centré.e sur le travail que vous voulez faire avec l’élève que vous rencontrez. 

Les entretiens en cours d’apprentissages efficaces demandent de la pratique. Comme nous demandons aux élèves d’écrire plus pour devenir meilleurs, plus nous ferons d’entretiens, plus nous serons habiles à les faire. Il n’y a pas d’autre secret.

Par contre, tout comme nous fournissons des outils appropriés aux élèves pour les soutenir dans leurs apprentissages, concevoir un coffre à outils pour nos entretiens et créer les outils qui en feront partie peut être vraiment utile pour augmenter la confiance, l’efficacité et la réactivité lorsque nous travaillons individuellement avec un élève, ou avec un petit groupe.

Les outils sont utiles pour :

  1. Maximiser le transfert des apprentissages (les élèves font dans leurs textes ce que j’enseigne)
  2. Servir d’aide-mémoire (une réponse à : « Je ne sais pas quoi faire! »)
  3. Favoriser l’élaboration (même pour les élèves qui font déjà tout!)
  4. Soutenir ceux pour qui ce que j’enseigne en groupe est souvent hors de leur zone proximale de développement (ne rampe de lancement pour eux).

Certains outils que nous utilisons en classe sont nécessaires au bon déroulement de la période d’écriture, et soutiennent le travail pour chacune des étapes du processus d’écriture. Nous pouvons prévoir que ces outils serviront souvent aux élèves. Ils sont un peu comme les outils de base du coffre à outils que j’ai offert à ma fille lors de son déménagement en appartement : le marteau, le tournevis à plusieurs embouts, le ruban à mesurer. Ce sont ceux qu’elle utilisera le plus souvent. Elle les a à portée de main. Elle sait comment ils fonctionnent, même si elle a parfois besoin de nous pour les utiliser, selon ce qu’elle a comme projet ou juste parce qu’elle s’ennuie de nous… En classe, les crayons, les bandes de révision, les différents gabarits de papier, le ruban adhésif etc sont ces outils de base qui devraient toujours être à portée de main des enfants. Ils doivent savoir rapidement où ils sont, comment les utiliser et pourquoi. Certains entretiens peuvent porter sur l’utilisation de ces outils bien utiles pour l’autonomie des élèves.

Il y a aussi des outils qui servent à encourager certains apprentissages, certaines habiletés ou actions plus spécifiques. Ils aident à soutenir l’autonomie pour un moment. Chaque élève n’a pas besoin du même outil, ils sont liés à un besoin spécifique. Et surtout, les enfants n’en ont pas besoin pour toujours. Un peu comme le petit banc qui permet aux petits de se rendre au comptoir ou à l’établi. Quand l’enfant grandit, il n’a plus besoin de cet outil (quoi que ma fille, qui mesure 1 mètre et demi, a encore besoin d’un petit escabeau pour atteindre l’armoire au-dessus du réfrigérateur… ). Dans l’atelier d’écriture, il pourrait s’agir de morceaux de tableaux d’ancrage, de micro-progressions, de tableau du processus d’écriture…

Des outils parmi les plus utiles à avoir sous la main proviennent de votre enseignement de niveau 1. Pas besoin d’inventer! Reprenez ce que les élèves connaissent déjà, que vous avez utilisé lors des mini-leçons.

-Les tableaux d’ancrage

Par exemple, je trouve intéressant d’avoir une copie complète du tableau d’ancrage créé avec les élèves durant les mini-leçons, une partie seulement selon le moment du module, ainsi qu’une copie découpée en partie pour pouvoir travailler des stratégies spécifiques ou la révision active avec les élèves. 

-Les listes de vérification

Je fais la même chose avec la liste de vérification.  Je m’assure d’en avoir une copie complète, une copie coupée en parties (début, milieu, fin ou structure, élaboration, conventions), et aussi une copie où chaque élément est découpé, un par un. 

-Les textes modèles (livre publié utilisé lors des leçons pour démontrer des stratégies enseignées et/ou qui peuvent être utilisés durant les entretiens ou l’enseignement en petit groupe pour faire une étude de stratégies à essayer)

-Les textes de démonstration (le texte personnel ou de classe que vous utilisez pour démontrer comment utiliser plusieurs stratégies enseignées. C’est un texte « squelette », c’est-à-dire qu’il y a de la place pour enseigner et ajouter certaines stratégies)

-Les textes exemplaires (un texte d’un ancien élève, ou un texte que vous avez écrit, ou qui provient du module en cours, qui démontre un texte d’un élève du niveau de vos élèves qui aurait fait tout ce qu’on peut faire pour écrire un texte « presque parfait ». C’est un texte que nous étudions avec les élèves pour en dégager les éléments à essayer)

Au fil du temps, vous pouvez aussi rassembler différents outils qui vous seront des plus utiles. 

Vous pouvez penser aux problèmes prévisibles qui surviennent chaque année dans chaque classe du monde entier :  un élève (ou un groupe d’élève) n’aura pas d’idée. Un élève (ou un groupe d’élèves) oubliera comment réviser. Un élève (ou un groupe d’élève) ne saura pas quoi faire quand il a terminé. Un élève (ou un groupe d’élève) aura de la difficulté avec la ponctuation…  Quand vous créez un outil pour aider un élève, gardez-en une copie pour enrichir votre coffre. Vous savez qu’il sera utile pour un autre enfant, dans un autre module, ou une autre année. 

Vous pouvez aussi penser aux petits groupes prévisibles que vous pouvez former pour travailler un aspect de l’écriture et garder les outils d’une année à l’autre.

Cette structure reproductible est particulièrement intéressante pour étayer le soutien menant vers l’autonomie :

Et l’organisation?

Chacun.e doit trouver l’organisation qui lui semble la plus pratique et la plus utile. Quatre considérations à garder en tête peuvent vous aider à choisir l’organisation qui vous convient :

Par genre littéraire

Par habileté

Par partie du processus d’écriture

Par préférence (qu’est-ce qui me convient le mieux, à moi?)

Un cartable avec différentes sections peut être utile. Ces sections pourraient inclure: structure, élaboration, conventions, processus, partenaires…

Pensez à vous laisser de l’espace pour réviser votre coffre outils et ajouter des éléments. 

Après avoir lu cet article, vous pourriez prendre un temps de réflexion, pour imaginer la suite. Avec des collègues, c’est encore mieux!

-De quoi aurait l’air votre coffre à outils?

-Quel pourrait être un but raisonnable d’ici la fin de l’année pour l’amorcer?

Année après année, le coffre à outils s’enrichit et se construit. Mieux vaut assurément avancer un pas à la fois que de prendre des heures à assembler un coffre à outils que l’on abandonnera en cours de route. Les outils que vous utilisez doivent être signifiants pour vous et pour vos élèves. Ils peuvent être un appui sur lequel vous pouvez compter quand le tourbillon de l’écriture s’empare de la classe. Ils peuvent vous aider à prendre des décisions et aider les élèves à comprendre et à mettre en pratique ce que vous leur enseignez. Ils seront vos tournevis, vos petits bancs, vos tentacules, vos patins bien aiguisés. 

Surtout, ils vous permettront de vous centrer sur l’élément le plus important de la rétroaction en cours d’apprentissage : l’enfant.


[1] Gagnant du concours de vitesse du match des étoiles 2023 et 2024 de la ligue nationale de hockey.

Réflexion sur la démarche de correction des élèves

Un entrevue réalisée par Amélie Beaudoin, conseillère pédagogique de français au primaire, grâce à la collaboration de Mélissa Giard, orthopédagogue aux écoles Bruyère (1er cycle) et St-Charles (2e et 3e cycles), Centre de services scolaire des Chênes à Drummondville

Quel est le code de correction utilisé par les élèves en classe?

Est-il le même dans toutes les classes?

L’utilisation du code de correction a-t-elle un impact significatif sur les résultats des élèves?

Votre outil est-il conforme à la grammaire actuelle? Vous semble-t-il significatif pour les élèves?

De quelle façon est-il utilisé par les élèves? Et par les enseignants?

Devant l’hétérogénéité des réponses obtenues par l’ensemble du personnel enseignant à certaines des nombreuses questions soulevées à propos du code de correction, une équipe-école a décidé d’en faire une priorité d’action.  C’est ainsi qu’un important chantier de travail s’est amorcé à l’hiver 2023.  À la demande du milieu, j’ai eu la chance de participer à toutes les étapes de ce processus réflexif. Témoin privilégiée des discussions et du travail collaboratif de l’ensemble de l’équipe, il m’apparaissait plus qu’intéressant de partager la démarche ayant mené à l’élaboration d’un nouvel outil raisonné, évolutif selon les apprentissages des élèves et dorénavant arrimé d’un niveau à l’autre. Peut-être que ce récit de pratique pourra soutenir les réflexions d’autres milieux qui souhaiteraient s’en inspirer pour amorcer un chantier en ce sens dans leur école.

Je partage ici une entrevue réalisée auprès de Mélissa Giard, orthopédagogue de l’école, afin de vous témoigner des grandes lignes du travail et des réflexions qui ont mené bien plus loin qu’à l’aboutissement d’un outil, mais plutôt à la représentation commune de l’enseignement qui le supporte.

A : Mélissa, quels étaient les principaux irritants du code de correction que vous utilisiez à votre école?

M : D’entrée de jeu, j’aimerais préciser que nous parlons maintenant de la démarche de correction des élèves et non du code de correction, ce dernier étant plutôt le code utilisé par le personnel enseignant pour identifier les types d’erreurs dans les textes des élèves.  Cela étant dit, il faut savoir que dès nos premières discussions sur le sujet, nous avons réalisé que notre outil ne nous convenait plus.  Les enseignants ayant dernièrement participé à des formations en grammaire ont constaté que le contenu de la démarche de correction était plus ou moins conforme à la grammaire actuelle et ne correspondait plus à leurs pratiques en classe ni au métalangage utilisé.  De plus, nous avons vite constaté que chaque classe proposait une démarche différente, chaque enseignant l’ayant adapté à sa façon.  Pour nous, il était important d’avoir une meilleure cohérence d’un niveau à l’autre pour éviter que les élèves ne doivent s’approprier une nouvelle démarche chaque année.  Nous étions convaincus que les élèves n’avaient pas les conditions gagnantes pour automatiser la démarche de correction si cette dernière changeait chaque année.  Il nous semblait donc nécessaire de nous y attarder afin de faire les modifications nécessaires. 

A:  Votre intention de départ n’était donc pas de créer un outil totalement nouveau, mais plutôt d’améliorer celui que vous aviez déjà.  Pourtant, ce n’est finalement pas ce qui s’est produit.  Vous vous retrouvez aujourd’hui avec un outil totalement renouvelé qui vous a demandé beaucoup plus de travail que prévu.  Pourquoi?

M : Une réflexion menant à une autre, l’outil initial ne convenait plus à ce que nous souhaitions offrir à nos élèves.  De fil en aiguille, nous avons donc complètement repensé la démarche de correction et son contenu afin qu’elle corresponde exactement aux caractéristiques que nous souhaitions attribuer à notre nouvel outil.

A : Nous reparlerons des caractéristiques de votre outil, mais avant, j’aimerais qu’on parle de l’ensemble de vos travaux et des personnes qui y ont travaillé.  Vous faites partie d’une très grande école où l’on retrouve plus de vingt classes sans compter le préscolaire. Comment avez-vous procédé pour parvenir à impliquer tout le monde?

M : Nous avons un comité d’innovation pédagogique (CIP) auquel siègent une enseignante du préscolaire, un enseignant de chacun des cycles du primaire, la direction, la direction adjointe et les deux orthopédagogues de l’école.  Ce comité a notamment le mandat de réfléchir aux pratiques innovantes, aux outils et aux moyens d’enseignement, le tout selon des besoins exprimés par l’ensemble de l’équipe.  C’est donc ce comité qui a entrepris ce chantier avec des allers-retours constants auprès des autres membres de l’équipe pour témoigner de l’avancée des travaux, recueillir des commentaires et tenir compte de certaines suggestions pertinentes afin d’en arriver à un outil qui fasse consensus.

A: Est-ce que d’autres personnes ont été impliquées dans votre chantier de travail?

M : Bien sûr! Nous souhaitions avoir l’accompagnement d’une conseillère pédagogique (CP) afin de nous soutenir dans nos réflexions.  C’est la raison pour laquelle nous avons fait appel à toi dès le début.  Nous avons aussi reçu le soutien de deux autres conseillères pédagogiques : Carolyne Labonté, CP en français au secondaire et Karine St-Georges, CP en intégration du numérique.  Carolyne nous a apporté certaines clarifications que nous souhaitions avoir pour nous assurer d’un bon arrimage avec le secondaire et Karine, quant à elle, a été d’une aide précieuse pour concevoir le produit final à l’aide de Canva.

A: Parle-moi des grandes étapes de vos travaux.  Quelles ont-elles été?

M : Notre travail s’est amorcé à l’hiver 2023 et s’est poursuivi à l’automne de la même année.  Le comité CIP tient des rencontres chaque mois.  Celles de février à juin ont été presque entièrement dédiées à la démarche de correction.  Les deux orthopédagogues et une enseignante de 6e année ont aussi assisté à une formation sur le « code de correction » pour nourrir nos réflexions.  Voici les grandes lignes de notre travail à partir des questions auxquelles nous avons réfléchi.

  1. Quel est le but de notre outil?

Nous voulions vraiment soutenir les élèves dans la correction de leurs textes.  En discutant, nous avons réalisé qu’il était nécessaire de mieux distinguer la révision et la correction d’un texte dans le processus d’écriture.  Les clarifications que tu nous as proposées à partir du Référentiel d’intervention en écriture[1] ont été très utiles.  La correction touche vraiment le critère d’évaluation relatif à l’orthographe d’usage et à l’orthographe grammaticale.  Nous avons fait le choix d’inclure également le critère concernant la syntaxe et la ponctuation à notre outil.Pour ce qui est de la révision des textes, l’utilisation de listes de vérification propres au type de texte travaillé est encouragée

2. Quel est le contenu que l’on veut y retrouver?

Pour répondre à cette question, nous avons dû valider plusieurs informations dans la Progression des apprentissages[1].  Nous avons réalisé que nos attentes n’étaient pas toujours en cohérence avec celle-ci et qu’il manquait certains éléments à notre outil, notamment certains contenus « fléchés » de la PDA.  

Par exemple, si un élève de 2e année doit apprendre à accorder l’adjectif qui suit le verbe être avec le nom ou le pronom dont il dépend, cet élément doit apparaître dans sa démarche de correction si on souhaite qu’il s’exerce à le faire, et ce, même si ce n’est pas une attente finale de son niveau.  Cependant, chaque enseignant doit alors bien distinguer ce que l’élève apprend à faire (et pour lequel on ne le pénalisera pas au moment de générer une note) de ce que l’élève doit faire et qui relève des attentes de son niveau.  Pour déterminer le contenu selon chaque niveau scolaire, nous avons travaillé à rebours, c’est-à-dire de la 6e année à la 1re année. 

De plus, nous avions le souhait que le métalangage soit bien arrimé d’un niveau à l’autre tout en respectant la Progression des apprentissages2.  C’était important pour nous que l’outil soit évolutif. Voici un exemple:

3. Y a-t-il un ordre à prioriser quand on corrige son texte?  Par quoi l’élève devrait-il commencer?

En partageant nos propres façons de faire, nous avons constaté que nous ne procédions pas tous de la même façon comme adulte.  Avec le souci d’une démarche de correction authentique, nos réflexions nous ont amenés à créer un outil où les étapes sont interchangeables selon les besoins, les forces ou les vulnérabilités de chaque élève.  

4. Quelles traces allons-nous demander aux élèves?

Entre les différentes couleurs utilisées, les crochets, les parenthèses, les flèches et j’en passe, nous souhaitions en arriver à quelque chose de commun pour éviter que nos élèves ne doivent s’approprier une nouvelle démarche chaque année.  Nous voulions aussi quelque chose d’efficace et facile d’utilisation.  Nos discussions nous ont vite fait réaliser que tous les élèves n’ont pas besoin de laisser les mêmes traces, certaines étapes étant mieux maîtrisées que d’autres.

5. Quelle est la forme que nous souhaitons donner à notre outil?

Après maintes discussions, nous avons décidé de créer des signets de correction qui sont assemblés à l’aide d’une attache parisienne.  Les signets présentent de nombreux avantages pour nous :

  • Ils sont interchangeables.  On peut donc modifier l’ordre des étapes au besoin.
  • Ils sont facilement retirables.  On peut enlever certaines étapes pour des élèves qui n’en auraient pas besoin.
  • Ils permettent d’ajouter des éléments uniquement au moment où l’enseignement a été fait.  Par exemple, l’enseignant de 5eannée ajoutera le signet de l’accord du participe passé avec être uniquement au moment où il en fera l’enseignement auprès de ses élèves.  D’ailleurs, chaque enseignant commence l’année avec les signets de l’année précédente.  Les nouveaux signets sont ajoutés au fur et à mesure que les apprentissages se font en classe.
  • Les signets nous permettent d’avoir un recto « allégé » et des informations supplémentaires au verso pour ceux qui en ont besoin.  Ainsi, si le recto indique de vérifier les accords dans le groupe du nom, mais que l’élève ne se souvient plus des manipulations syntaxiques à utiliser pour bien repérer les classes de mots touchées par ces accords, il peut regarder au verso et avoir des indications supplémentaires pour le faire.  Voici un exemple d’un signet de 4e année : 

6. Quels seront les visuels sur chaque signet et quels exemples allons-nous y mettre? 

Il ne faisait aucun doute que les visuels devaient être en parfaite cohérence avec ceux utilisés en classe.  Nous avions déjà un arrimage dans l’école pour les visuels des manipulations syntaxiques.  Pour les autres visuels (par exemple, les outils de l’élève pour chercher l’orthographe de certains mots) nous avons travaillé en étroite collaboration avec tous les enseignants.

Finalement, ce qui nous apparaissait une étape courte et facile a apporté son lot de préoccupations. Un travail de fond a été réalisé pour choisir les phrases données en exemples. Nous voulions nous assurer d’exposer les élèves à une variété de :

  • Sujets (pronom, GN avec ou sans expansion, etc.)
  • Verbes (dans le choix du verbe et dans les temps proposés)
  • Déterminants
  • Etc.

A : Je sais qu’après tout ce beau travail, vous ne vous êtes pas arrêtés là.  Il manquait quelque chose d’essentiel à votre démarche, peux-tu m’en dire plus ?

M : Effectivement!  Nous étions très fiers de notre tout nouvel outil, mais nous étions aussi pleinement conscients que le meilleur outil du monde ne garantit pas un meilleur apprentissage des élèves.  Pour faire une réelle différence, il fallait aussi nous attarder aux conditions gagnantes à l’implantation de l’outil en classe.   De plus, sachant que le roulement de personnel est constant, nous souhaitions laisser des traces écrites des réflexions à ce sujet.  Nous avons donc dressé une liste de conditions gagnantes qui ont été présentées à l’ensemble des enseignants.  Un aide-mémoire (cliquer sur le lien) est aussi remis à chaque nouvel enseignant de l’école à cet effet.

A : Quelles sont les prochaines étapes pour votre équipe ?

M : Nous avons déjà plusieurs idées pour poursuivre ce chantier de travail.  D’abord, il est évident que nous devrons évaluer l’efficacité de notre outil.  Est-ce que les élèves le comprennent bien? Sont-ils capables de l’utiliser efficacement?  Quelles modifications devons-nous y apporter?  Ce sont certes des questions que nous devrons nous poser au cours de cette première année d’utilisation.   

Nous souhaitons également arrimer le code de correction des enseignants à la démarche des élèves pour qu’ils comprennent mieux les annotations laissées par les enseignants.  Puis, nous voulons réfléchir à l’utilisation de la démarche de correction pour nos élèves qui utilisent des outils technologiques : comment rendre la démarche plus accessible et facile d’utilisation?  

Bref, nous avons encore plusieurs éléments sur lesquels nous pencher, n’est-ce pas? 😊

A: Effectivement, vous avez de nombreux projets particulièrement intéressants sur votre table de travail!  Je pense aussi qu’il sera inévitable de poser un regard critique et constructif sur vos pratiques d’enseignement de l’orthographe.  Tu le disais plus tôt dans l’entrevue : ce n’est principalement pas l’outil qui fait la différence et je suis bien d’accord avec toi.  Il faut aussi se questionner sur nos pratiques pour faciliter l’apprentissage des élèves. 

Merci beaucoup Mélissa pour ce précieux partage.  Quel bel exemple de collaboration! Je suis certaine que votre travail saura inspirer d’autres équipes.

Note : Les propos échangés lors de cette entrevue ont été reformulés pour faciliter la lecture de cet article, et ce, avec l’accord de Mélissa Giard.  

Note: Les étiquettes de manipulations syntaxiques utilisées dans les signets de correction proviennent de la formation La grammaire actuelle: mieux la comprendre pour mieux l’enseigner de Marie-Neige Senécal, orthopédagogue, consultante et formatrice en éducation à Expertises Éducatives Neige Sen (neigesen.com)


[1] MÉES (2017). Référentiel d’intervention en écriture, Gouvernement du Québec.

http://www.education.gouv.qc.ca/fileadmin/site_web/documents/education/adaptation-scolaire-services-comp/Referentiel-Ecriture.pdf ​

[2] MÉES (2009). Progressions des apprentissages au primaire, Gouvernement du Québec.

 http://www1.education.gouv.qc.ca/progressionPrimaire/index.asp 

Le magasinage de livres: guider, conseiller et faire confiance

Un article d’Isabelle Robert

Dans le nouveau module de lecture de documentaires de deuxième année, Becoming Experts, on nous propose un nouvel outil pour aider les élèves à faire un choix judicieux de livres à mettre dans leur bac de lecture.  Ce que j’aime particulièrement de ce nouvel outil, c’est qu’on fait davantage confiance aux élèves pour choisir leurs livres. La plupart des livres qui se trouvent un peu partout dans ma classe ne sont pas nivelés. Vous vous doutez bien que depuis toujours j’enseigne à mes élèves à bien choisir leurs livres, et ce, tout au long de l’année. Mais ce qu’il faut savoir par-dessus tout, c’est que j’accepte qu’ils se trompent.

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S’immerger dans le genre informatif pour vivre les ateliers d’écriture et de lecture de documentaires

Dans la classe d’Isabelle

Depuis deux semaines, mes élèves et moi sommes engagés dans une posture de lecteurs curieux d’apprendre de nouvelles connaissances et d’auteurs experts de divers sujets. Dès le premier atelier de lecture du module de 2e année, Devenir des experts en lisant des documentaires[1], on nous amène à observer les détails de différents objets ou graphiques (cartes géographiques, schémas, feuilles d’arbres, plumes, minéraux…) pour ensuite discuter de ce que nous remarquons, des apprentissages que nous faisons et de ce qui nous questionne. Quoi de mieux pour développer la curiosité des élèves que de prendre cette posture de chercheurs et de scientifiques. C’est dans cet esprit que nous vivrons ces prochaines semaines.

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Les structures et les routines pour inviter les élèves à travailler de façon indépendante et en collaboration: Partie 4, Le travail avec un partenaire

Un article de Martine Arpin

Lorsque nous voulons centrer notre enseignement sur nos élèves et leur travail, les structures et les routines que nous instaurons deviennent doublement importantes. En plus d’aider à l’organisation et à la gestion de classe, elles permettent de mettre de l’avant nos valeurs et priorités. Elles favorisent aussi l’autonomie et la collaboration entre les élèves.

Tant dans l’atelier d’écriture que lors de l’atelier de lecture, les auteurs partagent leur travail en cours avec leurs pairs, notamment avec leur partenaire. Travailler avec un partenaire est important parce que nous apprenons tous mieux lorsqu’on peut compter sur quelqu’un d’autre en qui nous avons confiance et qui nous encourage.

Nous tentons donc de créer des tandems qui seront stables pour la durée d’un module. Le choix des partenaires peut s’appuyer sur différents critères, le plus important étant l’homogénéité des compétences afin que de réels échanges soient possibles et que chacun puisse devenir un modèle pour l’autre. Le travail de l’un et de l’autre peut devenir une cible à atteindre, un exemple à suivre. Nous pouvons aussi penser à jumeler des élèves qui ont des intérêts communs, pour qu’ils puissent enrichir leurs échanges sur les sujets sur lesquels ils écrivent.

Les partenaires sont assis côte à côte lors de la mini-leçon, et possiblement aussi durant le temps d’écriture. Lors du temps de lecture à soi, ils peuvent être invités à s’assoir dos à dos, pour facilement se retourner lors du moment de discussion. Ils ont des occasions de parler durant la mini-leçon, lors de l’enseignement de mi-atelier, et lors de la mise en commun. Nous pouvons aussi prévoir des moments de lecture à deux (habituellement tout de suite après le moment de lecture autonome). Vous pouvez aussi organiser un lieu de rencontre spécifique dans la classe pour les partenaires d’écriture. Lors des moments de rétroaction, vous pouvez aussi penser à faire des entretiens de tandem.

Travailler avec un partenaire, surtout, doit être enseigné. Assurez-vous de planifier dans votre atelier d’écriture et dans votre atelier de lecture, dès le début, des leçons explicites pour enseigner comment être un bon partenaire, autant lorsqu’on est celui qui donne que celui qui reçoit la rétroaction.

Aussi, en écriture, nous pouvons réserver du temps de révision et de correction en tandem, sous forme de jeux: pause de correction, vérification rapide des mots appris ou des mots du mur, jeu de rôle (auteur/éditeur), cherche et trouve des procédés littéraires…

De plus, lorsque les auteurs grandissent dans une culture de rétroaction et lorsqu’ils donnent eux-mêmes souvent de la rétroaction à leurs pairs, ils apprennent à réfléchir sur leur propre travail, pour se donner des conseils eux-mêmes.

Finalement, et peut-être le plus beau dans tout ça, le travail avec un partenaire rassemble des enfants de différents genres, groupes amicaux, origines, classes sociales, personnalités, etc. L’occasion d’écrire ou de lire avec le soutien de quelqu’un qui est extérieur à notre petite bulle personnelle peut être précieuse à plusieurs points de vue. Lorsqu’un partenaire entend les histoires de l’autre et prend le risque d’être complètement ouvert à l’autre, lorsque nous échangeons sur nos lectures, nos impression, nos émotions, nos ressemblances ou différences avec un personnage, une confiance s’installe et rapproche les humains.

*pour aller plus loin dans votre réflexion au sujet du travail en tandem, tapez le mot-clé partenaire ou tandem dans l’outil de recherche du blogue.

Par exemple:

Partenaires de lecture en vedette

Choisir les partenaires d’écriture

Encourager la révision avec un partenaire

Partenaires de lecture

Guide pour l’horaire hebdomadaire en début d’année de 1re année

Un texte d’Amélie Beaudoin

Même avec la meilleure volonté du monde, on se demande parfois comment arriver à tout faire dans notre classe de 1re année. On connaît l’importance de chacune des compétences et des éléments qui permettent de bien les développer, on connaît des dispositifs d’enseignement variés, mais on cherche un équilibre efficace et c’est difficile à trouver. Rassurez-vous; c’est bien normal.

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Les structures et les routines pour inviter les élèves à travailler de façon indépendante et en collaboration: Partie 1, l’organisation de la classe (et le limoncello…)

Un article de Martine Arpin

Pendant que je profite encore du soleil, de la piscine et du limoncello, mon esprit vagabonde un peu déjà vers la rentrée…

Vendredi matin, 8h00.

Quelques allers-retours de la voiture à l’étage: des livres achetés cet été, les tapis lavés par mon amoureux, le meuble qu’il a monté, quelques coussins qui ne servent plus dans la chambre du plus jeune qui n’est plus si jeune, mais qui seront parfaits sur le divan d’un des coins lecture de la classe, de nouveaux crayons, des bacs pour le matériel d’écriture, encore des livres… Des embrassades à chaque voyage, des nouvelles des vacances.

8h30, Je me vois déjà, dans la classe, à regarder autour de moi avant de m’activer, puis aller chercher Josée dans la classe d’à côté pour m’aider à réfléchir. Même après 26 rentrées scolaires, je me demande encore chaque année comment je peux améliorer l’aménagement de ma classe pour qu’elle représente un milieu de vie accueillant, mais surtout, pour qu’elle reflète mes valeurs et priorités pour l’apprentissage des élèves, en plus de leur permettre de développer leur autonomie. Je veux que les élèves s’approprient l’espace pour qu’il devienne le leur, le nôtre.

Lorsque nous voulons centrer notre enseignement sur nos élèves et leur travail, les structures et les routines que nous instaurons deviennent doublement importantes. En plus d’aider à l’organisation et à la gestion de classe, elles permettent de mettre de l’avant nos valeurs et priorités. Elles favorisent aussi l’autonomie et la collaboration entre les élèves.

Pour que les élèves développent une motivation intrinsèque au travail d’écriture (ou tout autre travail), ils ont besoin d’autonomie, de sentir qu’ils ont une certaine maitrise, et de connaitre l’intention, le but central de ce qu’ils font.

Nous voulons donc créer un atelier d’écriture où les élèves prennent des risques, trouvent le matériel et commencent rapidement, utilisent des outils pour atteindre leurs buts, sont autonomes et font appel à leur partenaire.

C’est avec ces idées en tête que j’aime penser à l’organisation de l’espace (restreint) et aux routines que je veux instaurer dès la rentrée, pour que nous prenions ensemble de bonnes habitudes qui seront utiles toute l’année. Premier article ici d’une série de 4.

Organisation de l’espace

Un endroit pour se rassembler

Idéalement devant la classe, avec un tapis pour que les enfants soient confortables (mais ne pas avoir de tapis ne devrait pas empêcher de se rassembler…), et avec la bibliothèque de classe autour), pour que ce soit inspirant. Ma caméra de documents est là, tout près. Lors des mini-leçons, les élèves y sont installés avec leur partenaire, près de moi, pour que je puisse intervenir lors de leurs échanges.

Un espace de travail Pour les élèves, un endroit pour travailler. En écriture, à leur table. Pour moi, un endroit pour mener mes petits groupes. J’aime l’avoir devant la classe, pour avoir un oeil sur tout ce qui se passe! Je me place donc au coin rassemblement, sur le tapis, face aux élèves du petit groupe ET à la classe. Un peu plus tard, les partenaires de lecture choisiront aussi un endroit qui deviendra leur « nid » de lecture.

Un (ou deux) emplacements pour le matériel d’écriture Je vais cette année essayer d’en avoir deux, pour éviter les embouteillages! J’y place différents gabarits de feuilles pour écrire selon le temps de l’année, le module, ou les différentes habiletés des élèves, des crayons pour écrire, réviser ou corriger, des textes modèles, du matériel pour la révision (bandes de papier, ruban adhésif, tableaux de révison…) et des outils spéciaux (post-its, bandes pour faire des rabats…)…

Un endroit pour afficher et ranger les tableaux d’ancrage. J’ai besoin d’un endroit pour les tableaux d’écriture, et d’un pour les ateliers de lecture (sans oublier ceux de mathématiques). Quand le module est terminé, je range les tableaux d’ancrage, sauf ceux qui peuvent encore être utiles (le processus d’écriture, les façons d’écrire un mot qu’on n’a pas appris encore…). Je laisse parfois une copie dans le dossier d’écriture d’un élève qui en aurait besoin.

Plusieurs bibliothèques

J’aime avoir des espaces distincts pour les livres de la classe: un endroit pour les documentaires, des bacs par thèmes ou auteurs, les livres nivelés pour les sacs de lecture… Dans notre classe, les livres sont partout, et accessibles. Les élèves m’aident, en début d’année, à identifier les différentes sections. Ils découvrent et s’approprient ainsi la bibliothèque de classe.

Aide-mémoire:

Différents aménagements (Martine Arpin, Isabelle Robert, Isabelle Denis, Marco Lévesque)

Lorsqu’on réfléchit à l’aménagement de la classe, il est facile de dépenser beaucoup de temps, d’énergie et d’argent dans un idéal Pinterest. Cependant, nous devrions plutôt nous centrer sur les élèves et sur ce qui sera enseigné. Notre temps précieux sera beaucoup plus profitable. Des recherches ont d’ailleurs démontré que le « moins mais mieux » a fait ses preuves. En effet, des résultats ont montré que les élèves avaient de moins bons résultats et montraient plus de signes de distractions dans les classes abondamment décorées que dans les classes plus sobres (Fisher, Goldwin, Seltman). Aussi, nous pouvons facilement imaginer que certains élèves fragiles, ceux qui ont le plus besoin des supports visuels, peuvent avoir plus de difficulté à retrouver les informations dont ils ont besoin ou à faire la distinction entre les décorations et les traces d’apprentissage.

Prendre quelques minutes en début d’année pour réfléchir à nos valeurs et aux besoins des élèves peut assurément nous aider à prendre des décisions judicieuses quand vient le temps d’aménager la classe.

Mais avant, pour la recette de Limoncello à la framboise, c’est ici:

Et pour d’autres articles sur l’aménagement de la classe:

https://atelierecritureprimaire.com/2016/08/24/des-idees-damenagement-de-la-classe/

https://atelierecritureprimaire.com/2022/09/04/de-grandes-idees-pour-lamenagement-de-la-classe/

https://atelierecritureprimaire.com/2019/02/03/ce-que-nous-disent-les-murs-de-la-classe/#more-8387

https://atelierecritureprimaire.com/2016/04/17/une-salle-de-classe-conviviale/

Liste de vérification pour me préparer avant le premier module d’écriture de l’année

Un article de Martine Arpin

Plus que quelques jours de vacances, et la tornade de la rentrée est à nos portes. Après la douceur et la lenteur des grasses matinées, de la lecture au soleil et des mojitos glacés, le rythme éffrenné de septembre nous rattrapera assez vite!

Listes d’élèves, gestion des horaires, réunions, organisation et décoration du local qui deviendra notre milieu de vie pour les dix prochains moins, préparation du matériel, planification, réservations des sorties éducatives… la rentrée est un feu roulant. La seule chose dont on peut être certain.e dans une journée de classe, c’est qu’il y aura des imprévus… pour ne rien oublier (ou presque!) et se rendre la tâche plus facile, rien de mieux qu’une liste des essentiels qui nous épargnera bien des tracas de dernière minute.

Peu importe le moment où on a l’intention de commencer officiellement l’atelier d’écriture, on peut commencer à instaurer des routines et des structures dès le premier jour. Ainsi, on aide les élèves à prendre de bonnes habitudes qui appuieront leur travail et leur autonomie tout au long de l’année, et l’organisation de la classe dès la rentrée soutient cette intention.

Voici donc une liste imprimable pour vous aider à préparer une classe centrée sur l’enfant et les apprentissages, plus spécifiquement en écriture.

Mettre en scène la lecture à voix haute

Dans la classe d’Isabelle

On le sait, les élèves ADORENT jouer des scènes, faire semblant, mimer et utiliser leur corps pour exprimer leurs idées. Les lectures à voix haute peuvent être des opportunités incroyables pour faire un peu de théâtre dans la classe.

Pour jouer une scène, les élèves doivent avant tout suivre le fil de l’histoire qui leur est lue. Ils portent une attention particulière au vocabulaire. Ils reprennent les dialogues du texte avec l’expression appropriée. Implicitement, ils se créent des pensées internes qui ne sont pas présentes dans le texte. Ils développent ainsi des habiletés essentielles de lectrices et de lecteurs efficaces.

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Travailler avec une intention

Dans la classe d’Isabelle Robert

Depuis quelques semaines, nous travaillons l’écriture de textes narratifs. Les élèves sont amenés à vivre à répétition le processus d’écriture tout en ayant en tête des buts précis. Certains ont des défis en ce qui a trait à la structure du texte, d’autres travaillent fort sur l’écriture des mots, d’autres tentent de rendre leurs textes captivants, certains travaillent à écrire plus en mettant en place des stratégies qui les aident à se concentrer et être plus productifs… Des défis, il y en a pour tous.

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Textes informatifs: La collecte d’information et la prise de notes

Au 2e et au 3e cycle, les élèves doivent devenir des experts de leurs sujets avant d’écrire un texte informatif. Ils doivent donc recueillir des informations à travers différentes sources. Nous savons que résumer des informations est une activité intellectuelle qui est particulièrement difficile. Il arrive donc que les élèves n’arrivent pas à collecter des informations sans les copier ou les reformuler. Je m’appuie sur la formation de Cheney Munson à laquelle j’ai participé lors de l’Institut d’été De mots et de craie pour partager des moyens de collecte d’informations qui permettent aux élèves de devenir de vrais experts de leurs sujets et d’aller au-delà de la simple reformulation d’une information trouvée.

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L’entretien individuel en début d’année ou de module

Cette semaine, dans ma préparation en vue d’une expérience personnelle complètement hors de ma zone de confort, mon premier réflexe a été d’avoir une conversation avec une amie et collègue. Nous avons parlé d’éducation. Un sujet sur lequel on échange souvent en groupe, qui m’interpelle, sur lequel j’ai beaucoup de choses à dire.  Un sujet qui m’intéresse. J’avais déjà planifié mes idées, écrit, et eu de longues conversations avec une équipe de travail, mais cette rencontre individuelle, où je présentais à une personne de confiance des idées et des grandes lignes sous la forme d’une conversation, et l’échange constructif, m’ont aidée à structurer ma pensée et à la faire évoluer, à enrichir ce que j’avais déjà préparé. Je réalise que cette expérience avait les airs d’un entretien individuel comme ceux que je mène en classe avec mes élèves en lecture et en écriture.

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